Georges Soubelet : « Si c’était à refaire, j’en aurais probablement fait mon métier »

Un photographe local

GS REGARD c’est lui ! Georges Soubelet. Si vous ne l’avez jamais vu, lui vous a certainement immortalisé sur une course locale du 64. Ce jeune retraité est partout ou presque lorsqu’il s’agit de photographier un moment sportif. Avec une quantité phénoménale de photos produites, tout le monde s’y retrouve : le coureur dans des albums Facebook (GS REGARD) et l’intéressé avec les fruits de sa passion !

C’est dans le cadre de sa campagne de financement, suite à la fin de vie de son boitier, que nous avons décidé de relayer son appel aux dons et de lui accorder un entretien au sein de nos locaux.

Ce jeune retraité d’une carrière de responsable de technicien de maintenance et ancien sprinteur aguerri, s’est pris d’une passion pour la photo sportive amateur et locale dans tout ce qu’elle peut faire ressurgir en émotion. L’effort désintéressé : voici la ligne commune entre Georges et les coureurs. Des photos mêlant le côté festif, convivial ou douloureux de l’épreuve quel que soit sa taille et son niveau.

Entretien avec le photographe

Georges, venons d’entrée aux nouvelles : où en est ta campagne participative pour l’achat d’un nouvel appareil ?

Je suis agréablement surpris du démarrage avec un soutien qui me permettra sûrement de m’équiper d’un nouveau PENTAX. Loin d’être la perle du marché de la photo mais le renouvellement du boitier de cette marque me permettra de garder mes objectifs.

C’est une très bonne nouvelle. Plus la cagnotte sera conséquente, plus les photos des coureurs seront de bonnes qualités alors… 

Georges, comment es-tu arrivé à la photo ?

J’ai commencé par photographier mon fils, membre d’Urkirolak triathlon, sur les courses et de fils en aiguille, par l’intermédiaire des associations qui organisent des manifestations sportives, j’ai petit à petit élargi les champs de mes prises de clichés aux autres membres de l’association, puis à tout le monde.

Tu es sportif ?

J’étais ! Après une carrière de sprinteur amateur sur 100m, un de mes fils m’a orienté vers le foot où j’ai œuvré en tant qu’éducateur pendant 20 ans. Disons que j’ai toujours baigné dans le tissu associatif et je trouve mon compte en liant ma passion pour la photo aux associations qui se bougent chaque week-end pour organiser des courses.

Que fais-tu de ces clichés ?

Mes photos sont diffusées la semaine suivant l’épreuve sur mon compte Facebook GS REGARDS. Chaque coureur ou presque peut télécharger sa photo ou celle de ses proches gratuitement. Ne cherchez pas de rentabilité ou de logique économique derrière tout cela : il n’y en a aucune !

On te voit tous les week-ends sur les courses ou presque : quelles sont tes sources de motivation ?

A la retraite je suis devenu un vrai mordu de photo. Si c’était à refaire, j’en aurais probablement fait mon métier. Les courses représentent une manière d’exprimer ma passion en appuyant sur le déclencheur. J’adore ça !

Il y a la partie sociale derrière avec l’ensemble des interactions que créent mes photos sur les réseaux sociaux, les Likes Facebook. C’est très gratifiant. Tout comme les remerciements directs des coureurs et organisateurs. Cela suffit à mon bonheur de retraité épanoui !

Est-il sportif de faire de la photo sportive ?

Ça peut le devenir oui ! Notamment sur les épreuves de montagnes où les plus beaux clichés ne se font pas en bas ! Je monte généralement au point culminant de l’épreuve et redescend. Ma plus belle « perf » sportive de l’année aura été sur le swimrun suite à la volonté de mon scooter de ne pas me suivre, j’ai suivi la course à plusieurs points, en courant, avec 7kg de matériel sur le dos, et ce, toute la journée !

Quelles sont les courses qui ont tes faveurs ?

Le triathlon est très gratifiant car le mélange des disciplines donnent généralement de beaux clichés. Les courses en pleine nature sont également une très bonne source de photos réussies. Par ailleurs, les grosses courses sont moins ma tasse de thé. Les évènements conviviaux de villages sont pour moi plus agréables et enrichissants que les grosses « machines ». Le Raid CAP WOMEN à Saint Pée est également une épreuve que j’affectionne de par la variété de discipline et l’éclectisme entre les participantes. Des non-sportives à l’équipement rudimentaire côtoient des filles sur-entrainés et expertes en la discipline. Les clichés marquent très bien cette disparité touchante.

Perçois-tu une évolution dans tes photos au fil des ans ?

Elles sont de mieux en mieux non ?! Plus sérieusement l’expérience m’aide à mieux gérer la mesure de lumière, les mises au point et le cadrage. Afin de faire ressortir une émotion, le positionnement est primordial. Il faut trouver le bon juste milieu entre une difficulté et le cadre.

Avec la quantité de photos que tu possèdes, l’idée de monter une exposition photo ne t’a-t-il jamais traversé l’esprit ?

C’est une idée qui pourrait faire l’objet d’une jolie rétrospective. Cependant, il faudrait demander à chaque coureur l’autorisation de figurer et je n’en ai ni les moyens ni l’envie pour le moment.

 

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